Des pluies torrentielles affectent 17.000 personnes à Dungu


Un cas d’inondations à Dungu ( photo:journaldekin.com)

Des inondations de 4 cours d’eau, consécutives aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur une dizaine de villages du territoire de Dungu (Haut-Uélé) dans la Province Orientale (nord-est de la RD Congo), affectent 17.000 personnes réparties dans 3.400 ménages, soit 20% des 85.000 habitants.

Des pluies diluviennes qui s’abattent sur des villages situés dans les territoires de Dungu et Niangara, dans le District de Haut-Uele, ont provoqué des inondations d’habitations situées le long de différents cours d’eau de la région, selon des sources locales. Outre les huit quartiers touchés dans les cités de Dungu et Niangara, ces inondations affectent également une dizaine d’autres villages dont Amadi, Gbaga et Tundulu, ont rapporté jeudi 8 novembre des humanitaires.

« Dans la seule cité de Dungu, la société civile a déjà enregistré 343 ménages, soit 1.796 personnes,  ayant tout perdu dans les inondations. Bien qu’il n’y ait pas encore d’estimations globales pour le moment, on estime que près de 20% des 85.000 personnes habitant la région seraient affectés, soit environ 17.000 personnes reparties dans 3 400 ménages. Ces inondations ont déjà provoqué des déplacements forcés des populations, détruit des habitations et autres moyens de subsistance, pollué les sources d’eau, et exposent ces populations à des risques sanitaires dont le choléra et le paludisme », ont-elles identifié.

Selon Radio Okapi, les principales routes de la cité sont coupées, isolant des populations entières obligées d’utiliser des pirogues pour se déplacer. La route qui part du centre-ville jusqu’à l’aéroport est complètement submergée d’eau de la rivière Dungu. Les Casques bleus de la Monusco ont créé une dérivation dans la forêt pour permettre aux habitants de relier les deux parties de la ville. La route Nambia,   qui relie le centre-ville à la cathédrale et la procure du diocèse catholique, est aussi submergée d’eau de la rivière Nambia. La rivière Ouye coupe en deux le quartier du même nom.

Risques sanitaires

« Les autorités interdisent toute circulation de la population dans la cité pour éviter la diffusion des maladies facilitée par l’inondation des puits d’eau et des toilettes. Les cours d’eau de Dungu sont également peuplés de crocodiles, d’hippopotames et de serpents. Ce qui représente un danger supplémentaire pour la population. Jusqu’à présent, les sinistrés n’ont pas encore reçu d’assistance du gouvernement ou des humanitaires », signale encore la radio onusienne.

Les humanitaires basés à Dungu développent un plan d’assistance en vue de répondre aux besoins urgents des personnes sinistrées, en attendant des évaluations multisectorielles programmées dans les prochains jours.

Les inondations, auxquelles font souvent face les territoires de Dungu et de Niangara entre septembre et novembre, ont provoqué des déplacements des populations, détruit des habitations et certains moyens de subsistance, pollué les sources d’eau  et exposent actuellement les populations à des risques sanitaires, dont le choléra et le paludisme.

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